Aumônerie protestante aux Armées
L'Aumônerie protestante aux Armées est un service commun des Eglises, chargé en leur nom et sous la responsabilité de la Fédération Protestante de France, d'assurer le ministère de l'Evangile auprès des militaires et, le cas échéant, de leur famille en accord avec les instances concernées.
Notre fonctionnement
Les aumôniers militaires relèvent du chef d’état-major des armées pour leur emploi et de la direction centrale du service du commissariat aux armées pour leur administration et leur gestion.
Les missions
Le service
L’aumônier en chef et la commission d’accompagnement de l’Aumônerie Protestante aux Armées
Nous rejoindre
L’Aumônerie Protestante aux Armées recrute des aumôniers pour accompagner spirituellement et moralement les militaires français sur le territoire national et en opérations extérieures.
L’Aumônerie Protestante aux Armées recrute des pasteurs issus d’Eglises en lien avec la Fédération Protestante de France.
Nationalité française
Formation académique et théologique
Bonne condition physique
Habilitation de la Fédération Protestante de France et des Armées
In memoriam
Hommages aumôniers militaires et civils
Méditations et partages
Méditations d’aumôniers
« Tu aimeras le Seigneur ton Dieu… et ton prochain comme toi-même » Luc 10.27
Lourens, Nathalie, Céline, Ursula, Jean-Paul et Nelly, aumôniers militaires protestants, vivent, au quotidien dans leur ministère, la force de ce commandement de Jésus. Ils témoignent… (Réflexion développée dans le cadre d’un article pour la revue unité des chrétiens*)
La réalité qui nous entoure nous préoccupe parfois tellement qu’elle peut nous donner l’impression de traverser une nuit sans fin, signe de notre vulnérabilité. Une vulnérabilité que nous n’avons pas choisie, et qui constitue pourtant le lot commun de notre humanité. Nous remarquons, avec la pasteure Tish Harrison Warren que « curieusement, Dieu ne nous libère pas de notre vulnérabilité. Il l’endosse.[1] » En effet, l’œuvre de Jésus, à la croix, se poursuit encore aujourd’hui dans notre vie quotidienne. L’aumônier Nathalie abonde en ce sens : « J’aime beaucoup cette prière trouvée dans la poche d’un soldat inconnu tombé pendant la seconde guerre mondiale » : M’entends-tu mon Dieu ? Jamais de la vie je ne t’ai parlé, mais aujourd’hui je veux te saluer. Tu sais que depuis ma plus tendre enfance on m’a dit que tu n’existais pas (…) Jamais je n’avais eu conscience de la beauté de ta création. Aujourd’hui, soudain, en voyant les profondeurs de l’immensité, ce ciel étoilé au-dessus de moi, mes yeux se sont ouverts, émerveillés (…) je ne sais pas, Seigneur, si tu me tends la main, mais je te confie ce miracle, et tu comprendras : au fond de ce terrible enfer, la lumière a jailli et je t’ai vu[2]. L’aumônier Nathalie témoigne : « Je crois profondément en la présence et l’amour de Dieu pour tout homme, toute femme qui, du fond de l’enfer des guerres ou de toute autre situation d’horreur ou d’injustice, crie à Dieu. Le Christ est là, mystérieusement mais vraiment et toujours là. » Pour l’aumônier Nelly, c’est la constance de l’amour de Dieu qui est cruciale dans la réalité préoccupante qui nous entoure. Elle fait sienne, avec la pasteure Harrison Warren, cette formule latine : Per crucem ad lucem, par la croix vers la lumière. C’est l’amour de Dieu qui est décisif !
Justement parce qu’il est décisif, l’aumônier Jean-Paul nous invite à nous y abandonner. Il prend l’exemple de l’acte de foi de l’apôtre Pierre, que nous pouvons lire dans l’Evangile de Matthieu : en pleine tempête, et alors qu’il se trouve dans une barque, avec les autres disciples, il répond à l’appel de Jésus, qui lui dit : « Viens ![3] » et l’encourage à le rejoindre en marchant sur les eaux. En faisant cela, Pierre abandonne ses peurs pour se livrer avec une totale confiance à la voix qui traversait la tempête. Et cela conduit les autres disciples à l’adoration : « Ceux qui étaient dans la barque vinrent se prosterner devant Jésus et dirent : Tu es véritablement le Fils de Dieu.[4] »
Mais Jésus nous dit aussi, que nous n’aimons pas véritablement Dieu si nous n’aimons pas aussi notre prochain comme nous-même… Alors, comment le chrétien peut-il aimer concrètement son prochain ? « En s’engageant dans le monde », nous répond l’aumônier Ursula. « En faisant preuve de compassion, d’amour, et d’écoute, dans des situations qui le poussent à la prière, à l’action, au don… » L’aumônier Céline ajoute : « c’est à nous de devenir le prochain d’autrui, en acceptant de prendre soin de lui, qu’il partage ou non nos valeurs, notre culture ou notre foi… Nous l’accueillons alors personnellement en tant qu’enfant de Dieu, dans tout son être, son individualité. »
Convaincu que le chemin œcuménique peut nous aider concrètement à nous libérer de notre peur des autres, l’aumônier Lourens nous invite à lire et méditer l’Evangile de Jean[5], dans lequel Jésus révèle à ses disciples le projet de Dieu le père : la construction d’une grande maison aux nombreuses demeures. Nous voyons que, dès le livre des Actes, les premiers chrétiens sont confrontés à la diversité des origines des convertis, qui causent bien des tensions entre les apôtres. Et les épîtres montrent de grandes différences théologiques entre les différentes communautés chrétiennes. Pourtant tous sont considérés disciples du Christ. Et les apôtres, qui accompagnaient toute cette diversité de l’Eglise naissante, se trouvaient constamment sur un chemin d’unité.
L’aumônier Lourens nous exhorte donc, avec l’apôtre Paul : « Je vous encourage donc, moi, le prisonnier dans le Seigneur, à vous conduire d’une manière digne de l’appel que vous avez reçu. En toute humilité et douceur, avec patience, supportez-vous les uns les autres dans l’amour. Efforcez-vous de conserver l’unité de l’esprit par le lien de la paix. Il y a un seul corps et un seul Esprit, de même vous avez été appelés à une seule espérance par votre vocation. Il y a un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême, un seul Dieu et Père de tous. Il est au-dessus de tous, agit à travers tous et habite en tous.[6] ».
L’aumônier Lourens relève le privilège précieux de l’aumônier : il rencontre, au cours de son ministère, toute la diversité des croyants. Il n’est pas forcé de faire sienne la diversité des doctrines côtoyées. Cependant, le témoignage spécifique à chacun, force son admiration et l’interpelle, comme une invitation à la conversion. Regarder d’un autre point de vue, n’est-ce pas ainsi qu’il est possible de voir en trois dimensions ?
Des tempêtes peuvent parfois être déclenchées au sein du christianisme, par la rencontre du chrétien différent. Mais rassurés par l’autorité du Christ, seul juge, nos peurs peuvent diminuer. Chacun peut être pacifié par une Eglise riche de sa diversité et donc par-là même signe de l’incommensurable grandeur de Dieu.
*Pour vous procurer l’intégralité du numéro de la revue Unité des Chrétiens (n°212 – octobre 2023 « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu et ton prochain comme toi-même »)
https://publications.cef.fr/unite-des-chretiens/817-tu-aimeras-le-seigneur-ton-dieu-et-ton-prochain-comme-toi-meme.html
Pour découvrir la revue :
https://unitedeschretiens.fr/revue-unite-des-chretiens
[1] T. Harrison Warren, Prier au sein des ténèvres, Paris, Excelsis, 2023, p. 42.
[2] Livret de l’Aumônerie Protestante aux Armées, Lutherisches Verlagshaus, p.91-92
[3] Evangile de Matthieu 14, 29. Les extraits bibliques sont tirés de la traduction de la Bible Nouvelle français courant (NFC), Paris, Bibli'O, 2019.
[4] Évangile de Matthieu 14, 33.
[5] Évangile de Jean 14, 2.
[6] Épître aux Ephésiens 4, 1-6.
Voilà une question qui revient souvent : tout abandonner à Dieu, s’abandonner à Dieu mais qu’est-ce que cela signifie réellement ? S’agit-il de vivre en reclus loin de la civilisation, ne plus avoir de contact avec la société ? Que met-on derrière cet acte ?
Tout d’abord, il faut établir une différence entre abandonner et perdre. L’abandon est un acte volontaire, je décide de laisser Dieu conduire ma vie même si je dois sortir de ma zone de confort pour faire des choses que je n’ai jamais faites auparavant. Perdre, peut être le résultat d’un manque de vigilance, d’étourderie : j’ai perdu mes clés, je ne les ai pas abandonnées ! A l’instar de Nelson Mandela : « Je ne perds jamais, soit je gagne soit j’apprends », il nous faut apprendre que l’abandon à Dieu est une formidable école d’apprentissage.
La Bible nous offre des exemples marquants de véritable abandon. Prenons celui de Pierre dans la barque au milieu de la tempête. Avec les disciples, ils sont tous confrontés à la même situation, osons dire dans la même galère. Seulement, seul Pierre a le courage de faire le pas et sortir de la barque alors que tous les indicateurs le poussent à y rester. Les lois de la physique font que sur l’eau un bateau flotte et un homme coule. Pour un être rationnel, en pleine tempête, le moins risqué c’est de rester à bord, c’est le cerveau qui commande. Mais la voix de Jésus aura plus d’impact sur le cœur et l’entendement de Pierre : « Viens ! » (Matthieu 14.29). Ce seul mot a conduit Pierre à passer de l’autre côté de la barque et à accomplir un exploit, celui de marcher sur les eaux. Il a abandonné ses connaissances du milieu maritime mais surtout ses peurs pour se livrer en une totale confiance à la voix qui traversait la tempête.
Il est là le véritable abandon. Je ne sais pas ce que demain me réserve, mais j’ai juste besoin d’entendre la voix rassurante qui m’invite à croire que Dieu ne me laissera jamais m’enfoncer dans les flots déchainés et même quand ma foi vacille, il me tient par la main et c’est dans la barque qu’il me ramène. Ce que je suis prêt à abandonner, Dieu me le rend par la suite : « Et ils montèrent dans la barque, et le vent cessa. » (Matthieu 14.32)
Ce sont les épreuves de la vie qui vont fortifier notre foi et nous permettre d’apprendre à compter sur notre Seigneur en toute circonstance sachant qu’Il ne nous abandonnera jamais. L’abandon à Dieu est un acte choisi et Dieu ne nous y obligera jamais mais combien cet abandon sera source de bénédiction pour moi mais aussi pour les autres. L’acte de foi de Pierre a conduit ses collègues à l’adoration : « Ceux qui étaient dans la barque vinrent se prosterner devant Jésus, et dirent : Tu es véritablement le Fils de Dieu. » (Matthieu 14.33)
Si nous devons abandonner ce qui nous est cher, n’oublions jamais que c’est en gardant les yeux sur Jésus que nous vivrons les plus belles bénédictions de notre vie. Alors, Bon vent !
Le précieux privilège de l’aumônier, c’est de rencontrer la diversité des croyants (Réflexion développée dans le cadre d’un entretien pour la revue unité des chrétiens)
Convaincu que la recherche de l’unité peut nous aider concrètement à nous libérer de notre peur des autres, l’aumônier Lourens nous invite à lire et méditer l’Évangile de Jean [14.2], dans lequel Jésus révèle à ses disciples le projet de Dieu le père : la construction d’une grande maison aux nombreuses demeures. Dès le livre des Actes, les premiers chrétiens sont confrontés à la diversité des origines des convertis, qui causent bien des tensions entre les apôtres. Et les épîtres montrent de grandes différences théologiques entre les communautés chrétiennes. Et les apôtres, qui accompagnaient toute cette diversité de l’Église naissante, se trouvaient constamment sur un chemin d’unité. L’aumônier Lourens nous exhorte donc, avec l’apôtre Paul : « Je vous encourage donc, moi, le prisonnier dans le Seigneur, à vous conduire d’une manière digne de l’appel que vous avez reçu. En toute humilité et douceur, avec patience,
supportez-vous les uns les autres dans l’amour. Efforcez-vous de conserver l’unité de l’esprit par le lien de la paix. Il y a un seul corps et un seul Esprit, de même vous avez été appelés à une seule espérance par votre vocation. Il y a un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême, un seul Dieu et Père de tous. [Épitres aux Éphésiens 4, 1-6]
Oui, rencontrer le Christ-Jésus, c’est accepter de traverser des tempêtes dans la confiance. Ces tempêtes peuvent être déclenchées au sein du christianisme, par la rencontre du chrétien différent. Mais rassuré par l’autorité du Christ, seul juge, les peurs peuvent diminuer et l’interaction peut alors produire une saine émulation. Chacun peut être pacifié par une Église riche de sa diversité et donc par-là même signe de l’incommensurable grandeur de Dieu.
En ce mois de décembre, nos pensées vont vers ces militaires hommes et femmes qui, déployés hors de nos frontières, s’apprêtent à passer Noël loin de leurs familles.
Selon les théâtres d’opérations, certains d’entre eux vont même célébrer Noël en plein désert ! J’ai cependant le sentiment que cela ne sera pas réservé qu’à nos forces projetées puisque, comme chaque année, plusieurs d’entre nous s’apprêtent à vivre Noël dans un environnement hostile. Déserts affectifs, émotionnels, relationnels, financiers… Autant de lieux dans lesquels nous sommes tous susceptibles d’affronter une sécheresse, en essayant de survivre tant bien que mal. Quand ça ne va pas, quand on n’a pas le moral, on se souvient, on ressasse, on rumine le passé… Le peuple hébreu a été dans un désert pendant quarante ans, le prophète Esaïe nous le rappelle : Alors son peuple s’est souvenu des jours passés, de l’époque de Moïse. « Où est-il, celui qui les a fait ressortir de la mer avec les bergers de son troupeau ? Où est-il, celui qui mettait son Esprit saint au milieu d’eux ? (Esaïe 63.11) Dieu a été avec eux dans le désert, et aujourd’hui, où est-il ? Dieu, où es-tu dans ma situation ? Pourquoi dois-je passer par des pareils moments ? Ces questions sont légitimes. Toutefois, le prophète Esaïe ne s’arrête pas là, il souligne le manque de Dieu dans ce qu’il voit et réclame la présence de Dieu à la place qui lui revient. « Eternel, pourquoi nous fais-tu errer loin de tes voies, pourquoi endurcis-tu notre cœur pour qu’il ne te craigne pas ? Reviens à cause de tes serviteurs, à cause des tribus qui t’appartiennent ! (Esaïe 63.17-19a) Il va même lancer à Dieu ce cri qui raisonne particulièrement en cette période de Noël : « Si seulement tu déchirais le ciel et descendais, les montagnes s’effondreraient devant toi ! » (Esaïe 63.19b) Esaïe fait partie de ces prophètes qui ont annoncé bien des choses au sujet de Jésus.
Des centaines d’années plus tard, quelque part dans les campagnes de Bethlehem au milieu de la nuit, le ciel s’est déchiré et un ange du Seigneur est apparu à des bergers qui veillaient sur leur troupeau. « N’ayez pas peur, car je vous annonce une bonne nouvelle qui sera une source de grande joie pour tout le peuple : aujourd’hui, dans la ville de David, il vous est né un Sauveur qui est le Christ, le Seigneur. Voici à quel signe vous le reconnaîtrez : vous trouverez un nouveau-né enveloppé de langes et couché dans une mangeoire. » (Luc 2.10-12) Peut-être que cette année, Noël ne sera pour vous rien d’autre qu’un mauvais moment à passer. Pourtant, Noël est plus que cela. Noël, c’est la nuit où le ciel s’est déchiré et où Dieu est descendu parmi nous pour abaisser les montagnes qui se dressent devant nous. La bonne nouvelle c’est que Dieu est venu, qu’il est bel et bien là. Bien plus qu’un nouveau-né emmailloté dans une crèche, il marche avec nous dans nos déserts, il a déchiré le ciel pour nous rappeler qu’Il est notre Dieu.
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